Pendant la phase précontentieuse, l'ADLC étudie les preuves à sa disposition. Si l'évaluation préliminaire la conduit à considérer que les pratiques constatées présentent un caractère anticoncurrentiel, le rapporteur général adresse à l'entreprise concernée une notification des griefs. A partir de cet envoi, les parties notifiées ont accès au dossier de l'ADLC (qui comprend toutes les preuves disponibles) et peuvent adresser un mémoire en défense sous deux mois.
En outre, la partie notifiée peut faire valoir ses arguments de défense lors d'une audience devant le Collège de l'ADLC.
L'ADLC rend ensuite sa décision, qui peut consister en :
- Une décision de non-lieu (il n'y a pas d'éléments pour poursuivre la procédure) ;
- Une transaction qui permet à l'entreprise visée d'être condamnée à une amende moins importante ;
- Une amende qui peut être accompagnée d'une injonction ou de la prise d'engagements par la partie concernée de modifier son comportement afin de se conformer à la règlementation. L'ADLC peut aussi ordonner la publication de sa décision.
Enfin, dans de très rares cas (pratiques anticoncurrentielles impliquant des personnes physiques), l'ADLC peut renvoyer l'affaire aux juridictions pénales.
Il convient de noter qu'à l'issue de la phase précontentieuse, l'ADLC peut aussi décider de ne pas ouvrir de phase contentieuse pour les raisons suivantes :
- Défaut d'intérêt à agir ;
- Prescription ; ou
- Absence de preuves.
Des mesures transitoires peuvent être prononcées au début de la procédure dans des conditions spécifiques.